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L'histoire d'Elliott vous est tout à fait libre. Je ne vous demande que ça, que vous vous appropriez le personnage dans ses moindres détails. 
Elliott, c'est le gars qu'elle a rencontré sur Internet, il y a un an peut-être. Il traînait sur Youtube ce soir-là, et il l'a vue. Janice. Il a entendu sa voix, cristalline, mélodieuse. Elle a sa chaîne Youtube, Janice, où elle y poste ses covers et ses dernières compositions. Elliott, il s'est laissée attendrir. Subjuguer ? Il a succombé. Elle ne regarde pas souvent les commentaires, Janice, mais celui-ci l'a particulièrement interloqué. Celui-ci ne parlait pas d'elle, de son présumé talent, de ses reprises, de ses chansons. Celui-ci ne parlait pas de la tenue qu'elle portait au moment où elle s'est filmée. Celui-ci parlait simplement d'un homme qui a aimé la voix d'une femme. Il s'arrêtait là. Il ne s'est pas étendu sur les compliments, Elliott. Il a continué le message en parlant de lui, de ce que l'écoute lui avait évoqué, de ses souvenirs, de son passé. Il s'est confié sur un espace public. Il s'est laissé prendre au piège des émotions. Janice a répondu à chacun de ses commentaires, cette nuit-là. Ils se sont découvert des passions, des loisirs, des goûts en commun. Ils se sont découvert, c'est tout, et rien à la fois. Le lendemain, Janice a modifié son compte Youtube en laissant son mail apparent. Elle a voulu que cet homme le voit, que cet homme lui envoie un courriel, que cet homme veuille continuer à converser avec elle. Elle l'a voulu quelques jours, en se disant, arrivé en fin de semaine, que leur échange n'avait vraisemblablement pas de futur. Elle ne s'en est pas formalisée, Janice. Il a attendu trois semaines. Trois semaines pour envoyer le premier mail. Mais à compter de cette troisième semaine, de ce premier mail, ont suivi des dizaines, des vingtaines, des centaines d'autres. Se connecter tous les soirs et découvrir une nouvelle réponse est devenu pour chacun une drogue, une addiction. Ils semblaient se connaître déjà, partageant une vision du monde, de la vie. Partageant leurs journées, leurs secrets, leurs histoires. C'était beau. Mais pour Janice, c'était sans vie. Sans âme. Janice qui ne connait pas les sentiments, qui n'en a pas tout simplement. Pour elle, cet échange n'était qu'échange. Il n'y avait à priori aucune raison pour que son coeur s'emballe quand il lui a proposé un rendez-vous il y a six mois. Elle y est allée, sans appréhension, sans doute. Elle y est allée avec assurance. Ils se sont plus. Mais ça ne tenait pas du coup de foudre. Entre eux, tout est apparences. Physique. Ils sont attirés l'un vers l'autre comme des aimants. Lui ne se contrôle pas, elle, cède. Parce qu'elle pense qu'elle est bien avec. Elle ne lui a rien dit en voyant la bague à son doigt. Lui ne l'a pas caché. Elle a dû lui demander, le plus simplement du monde, "Vous êtes marié ?". Il a acquiescé. La réflexion s'est glissée dans la conversation très normalement. Elliott aime en Janice cette apparente insouciance, cette capacité à prendre du recul. Elle ne le gêne pas, ne l'embête pas avec la jalousie ou en lui demandant de divorcer. Quand ils sont ensemble, il n'y a personne d'autre autour. Elle se laisse porter par le présent. Même quand il la présente en tant que sa femme, lors de réunions, elle ne dit rien. Elle joue le jeu. Doux adultère sans culpabilité que voilà. Seulement, sans comprendre encore bien, depuis qu'elle connaît Elliott, il y a comme un désir de fidélité qui s'éveille en Janice. Elle qui enchaînait les aventures, se retrouve à désirer n'en avoir qu'avec un seul. Lui. Avec lui, Janice est différente et progressivement, elle apprend. Elle apprend à aimer, prend conscience de ses sentiments. Elle apprend doucement que sa raison n'est pas seule guide. Elliott est celui qui lui découvre son coeur.
Je ne suis pas exigeante, à part peut-être la motivation. Je ne veux pas me retrouver en face de quelqu'un qui laissera tomber le rôle à un moment donné, le lien est réellement évolutif. Je vous promets qu'on ne s'ennuiera pas avec ces deux énergumènes.  Je m'avoue un peu regardante sur l'orthographe. C'est vrai, je préfère de loin quinze lignes presque sans faute que cinquante truffées de grammaire douteuse.  Je ne demande pas à ce que vous soyez présent h24, je ne le suis pas moi-même. Tant que vous répondez aux sujets, en une ou deux semaines, comme vous le pourrez, je ne suis pas chiante.  En fait, par le fait même que vous vous intéressiez à mon Elliott, ça me remplit déjà de joie, vous n'imaginez pas.