who am i. NOM Blackwell PRÉNOM Charlotte Andrea Louisa DATE ET LIEU DE NAISSANCE le 28 février 1993 à l'hôpital de Bryan ÂGE 21 ans NATIONALITÉ ET ORIGINES Américaine STATUT CIVIL Célibataire MÉTIER/ÉTUDES A arrêté ses études de physique et est devenue libraire. Elle est aussi chanteuse dans un groupe. STATUT MONÉTAIRE $$, anciennement $$$$$ TRAITS DE CARACTÈRE charmeuse - menteuse - rêveuse - impressionnable - romantique - gamine - optimiste GROUPE Happy Ending
when i have come so far. vient d'une famille très riche qui habite une énorme maison à proximité de Bryan - son père, qui voulait un garçon comme premier enfant, l'appelle Charles - mange exclusivement bio, une lubie de sa mère pour rester mince, et elle a gardé cette habitude - achète tous les magazines de mode qui sont sur le marché, tout les mois - a une petite soeur de 17 ans, qui a moins de mal qu'elle à se faire à la perte de tout leur argent - son père a joué toutes ses économies en bourse (y compris l'argent pour les études de ses filles) et a tout perdu - a dû arrêter ses études au bout de deux ans - rêve toujours de pouvoir retourner à l'université pour devenir chercheuse - est consciente de son potentiel de séduction, malgré cela, ne tombant que sur des garçons ne voulant rien de sérieux, elle est toujours vierge - espère un jour tomber sur le prince charmant - se paye des cours de danse, une des seules choses qu'elle se permet depuis qu'elle est fauchée - il lui arrive de faire la plonge au country club en échange de l'addition pour le repas qu'elle a fait avec des amis riches - sort quelques fois par mois pour une soirée de débauche avec ses amis de la fac, beaucoup moins riches que ceux du country club - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - PENSEZ-VOUS QUE L'AMOUR NE SE DÉFINIT QUE COMME UNE PASSION ? Je ne sais pas. A vrai dire, je n'ai jamais été amoureuse, donc je ne pourrais pas répondre. Dans les films, c'est toujours une passion, enfin je crois. On nous fait croire ça depuis notre enfance, depuis la première fois où notre mère nous a posé devant Cendrillon. Mais je ne sais pas si c'est la réalité. Des amours passions, ça peut exister, mais je pense que c'est une minorité. On peut aimer quelqu'un sans en être déchiré. Enfin j'espère. Comme je l'ai déjà dit, je ne peux pas répondre. ÊTRE AMOUREUX, EST-CE VIVRE À DEUX (PARTAGER SON ESPACE, SON INTIMITÉ) ? C'est le but, non ? Tomber amoureux, avoir des projets ensemble, un logement, un animal de compagnie, des enfants, c'est une suite logique, non ? J'ai toujours vu ça comme ça, mais c'est possible que dans certains cas, ça ne marche pas. Je crois que ça dépend des personnes en question. Si elles ne savent s'aimer que lorsqu'elles sont séparées, alors soit. C'est une différente sorte de vie à deux. À CONTRARIO, RÊVEZ-VOUS D'UN AMOUR ÉTERNEL - OU CELUI-CI N'EST-IL POUR VOUS QU'UN SENTIMENT ÉPHÉMÈRE ? Oh, j'aimerais un amour éternel ! Je n'ai aucune idée de si c'est possible, par contre. J'ai grandi dans une famille bourgeoise, très conservatrice, où le divorce est très mal vu. Donc j'ai toujours eu devant les yeux des visions de couples durant éternellement. Mais je ne sais pas s'ils s'aiment toujours. Mes grands parents se chamaillent tout le temps, mes parents n'arrêtent pas de s'engueuler depuis qu'on a perdu tout notre argent. Ils sont toujours ensemble, mais s'aiment-ils toujours ? J'ai des doutes. Alors j'aimerais être optimiste, mais parfois il faut être réaliste, je ne pense pas que l'amour éternel existe.
maybe not one i was before.
"Charles !" La voix de mon père résonne dans la villa. Je lève la tête de mon magazine scientifique, allongée sur mon lit. "Quoi ?" Je hurle depuis ma chambre. "Ta mère et moi devons te parler." Je pousse un soupir, il m'agace. J'étais plongée à fond dans cet article qui explique la diffraction, et si j'arrête ma lecture, je vais devoir tout recommencé parce que j'aurais oublié. "Tu descends ou bien ?" Mon père se fait de plus en plus pressant, et en plus il est autoritaire. Encore un autre soupir, et je sors de ma chambre. Je dévale les grands escaliers quatre à quatre et me rends dans le salon, où je trouve mes parents assis sur le canapé. Je me poste devant la cheminée qui ne sert à rien, car au Texas il ne fait jamais froid au point d'allumer un feu. "Qu'est-ce qu'il y a ?" "Ma chérie, le bal de promo, c'est dans une semaine." J'enfonce mes mains dans les poches de mon jean. "Et ?" "Est-ce que tu y vas avec quelqu'un ?" Je regarde le sol. "Oui, un garçon de ma classe m'a invitée." Soudainement, ma mère se met à taper dans ses mains. "Oh, chouette ! Il faut qu'on aille t'acheter une robe !" Je pousse un grognement. Je voulais y aller en pantalon et jolie chemise. Comme d'habitude, à tous les mariages où on est allés. On me regardera toujours bizarrement mais je m'en fiche. C'est quoi le problème ? "Allez, chérie, c'est ta dernière année de lycée, tu vas être magnifique ! Promis, on n'achètera rien de trop extravagant." "Maaaaaan ! J'ai pas envie." "Charles, tu obéis à ta mère ! Il est temps que tu t'habilles comme une femme, puisque tu es une femme. Finis de jouer le..." Il fait un petit mouvement de la main pour désigner mes vêtements. "Garçon manqué." "Ne l'appelles pas Charles." "Quoi ? C'est son prénom." "Non, elle s'appelle Charlotte." "Ce n'était pas le prénom que nous avions décidé ensemble." "C'est parce que tu étais persuadé que c'était un garçon !" "Soit ! Je veux bien aller avec toi essayer des robes." J'en ai marre qu'ils se chamaillent, donc je clos la conversation. Ma mère tape encore sans ses mains pour signifier son contentement d'enfin pouvoir aller faire du shopping avec moi, tandis que mon père émet un marmonnement de contentement, avant de retourner à son journal. Je lui fais des oeillades, d'ailleurs, à son journal, parce que j'aimerais bien retourner à ma lecture, moi aussi. Mais à part ça, j'ai signé mon arrêt de mort. Je sais qu'à partir de maintenant, ma mère va me forcer à m'habiller comme une femme. C'est bizarre, dans les cabines d'essayage de ce magasin, il n'y a pas de miroir. Non, il y a juste un pouf pour... Je ne sais pas trop à quoi il sert. Je trouve ça injuste. Si on veut se voir, on doit sortir et aller s'admirer devant le grand miroir dans la salle, et subir les regards de toutes les clientes. Et à ce moment précis, je n'ai pas envie d'affronter ses regards. Ma mère m'a trouvé une robe, m'a forcée à rentrer dans la cabine avec, le tout en arrachant l'élastique que j'avais dans les cheveux pour les détacher. "Alors ?" "Je ne sais pas." "Allez, sors !" "Ok..." J'ouvre timidement le rideau, et marche difficilement vers le miroir. J'ai dû mettre des talons, aussi. Parce qu'apparemment je ne peux pas porter des chaussures plates. La bouche de ma mère s'ouvre grande ouverte. Elle a l'air choquée. Quoi ? C'est quoi le problème ? Je me retourne, et me vois enfin. J'en suis moi aussi bouche bée. Je suis jolie. Moi, dans une robe, avec des talons, et les cheveux détachés, je suis jolie.
"Ce serveur est vraiment trop canon. Si j'étais pas en couple, je peux te dire que je l'aurais déjà mordu." La blonde à côté de moi mate les fesses de notre serveur attitré. C'est mon père qui avait décidé que lorsqu'on viendrait, on aurait toujours la même table et les mêmes serveurs. Lorsque l'un d'eux avait changé de boulot (peut-être qu'il s'est fait virer, je sais pas, en tout cas il est parti), c'est lui qu'ils avaient mis à sa place. Mon père lui a fait vivre un enfer, mais finalement il avait décidé qu'il l'aimait bien. Donc c'était devenu notre serveur attitré. Il a très certainement déjà craché dans l'assiette de mon père, d'ailleurs. Mais on s'en fout. Je suis donc au restaurant, passant une soirée entre filles, avec mes deux meilleures amies du lycée. C'était un lycée privé, bien entendu, avec que des gosses de riches. Je ne passais pas inaperçue, habillée comme un garçon manqué, mais passons. Depuis, j'ai appris à m'habiller comme une fille, d'ailleurs je suis très jolie ce soir. Mais surtout, depuis, ma famille a perdu tous ses sous. Mais personne n'est au courant. C'est un voeu de mes parents, mais aussi de moi-même. J'ai eu beaucoup de mal à me faire accepter dans cette société, je n'ai pas envie de me faire bannir maintenant. "T'aurais aucune chance, il bouffe Cha des yeux." "Hein ?" Je relève les yeux de mon assiette. Alice, la blonde, fait une moue. "C'est vrai qu'il te mate. Tant pis." Je regarde le serveur qui repart dans les cuisines après avoir pris la commande de la table à côté de la notre. Le serveur que je fais semblant d'ignorer devant mes amis et ma famille. Le serveur qu'en fait je connais bien, depuis quelques mois. Depuis que j'ai perdu mes sous en fait. Depuis que j'ai pris l'habitude de faire la plonge pour payer mon repas. Le chef a pris l'habitude, quand il me voit arriver, il sait que je vais passer trois heures devant l'évier après mon repas. "Mais non, il me mate pas." Ca serait trop bizarre. Vraiment trop bizarre. C'est lui qui est venu me voir, la première fois que j'ai fait la plonge. On est devenus potes. Il se moque de moi pour être pauvre. C'est bien le seul qui est au courant de mon mensonge. Je l'aime bien, ce garçon. Mais je dois faire comme si je ne le connaissais pas. Donc je l'ignore, quand il prend notre commande, nous ramène les plats, ou bien prend nos assiettes vides pour qu'elles soient lavées par mes soins plus tard. "Allez, Charlotte. Me dis pas que tu le trouves moche." Je le regarde encore furtivement, et il me regarde aussi. Vite, je baisse le regard sur mon assiette. J'espère que je n'ai pas piqué un fard. "C'est vrai qu'il est mignon." C'est juste que je n'avais jamais pensé à lui de cette manière. |